des doubles carbu pour quoi faire??
- Dans le but de gagner de la puissance,
plusieurs options sont possibles et associables. Nous avons vu les différentes
cylindrées possibles sur base VW ci-dessus, mais dès que nous augmentons
cette cylindré, il nous faut pouvoir remplir de mélange celle-ci.
- Il est clair que ci les carbus d'origines sont bien appropriés à un
moteur stock, le diamètre de ces carbus d'origines permet de laisser passer
un certain volume de mélange d'air et d'essence. Si l'option choisie n'est
qu'une augmentation de la cylindrée, sans AAC, le carbu d'origine fonctionnera
très bien. Le moteur gagnera en couple.
- Mais dés que l'on cherche à gagner de la puissance, avec un AAC et tout
ce qui suit... le diamètre des carbu doit être revu à la hausse...
Plusieurs options s'ouvrent à nous dans la famille des carburateurs doubles
corps verticaux.
- Quelles choix de carbu? on trouve des doubles corps Weber, Solex, Dellorto,...
pour les plus couramment montés. (je précise que j'élimine tout de suite
les 32/36 progressif, qui ne servent à notre gout qu'à consommer plus
pour vraiment pas grand chose question gain).
Les solex sont difficiles à trouver, en effet les porsches
356 ne court plus les rues, et les pièces pour ceux-ci, sont elles aussi
difficiles à trouver.
Les Weber sont facile à trouver, que ce soit des DCNF ou
des IDF ils existent en 36mm j'usqu'à 48mm.
(IDF)
Les IDA quant à eux n'existent quand 46 ou 48.
Les DCNF, courant en petite taille de 36
à 42, mais beaucoup plus rares en 48mm. Ils ont fait leur preuves
sur les Férrari, Masérati, Detomaso et autres sportives.
Les Dellorto sont aussi facile à trouver que les Wéber,
mais sont à mon gout de meilleur qualité de fabrication, ce qui les tendrait
à être même un petit peu plus performant que les Weber (sauf face au IDA).
Ils existent aussi d'autres types et tailles différentes, plus ou moins
exotiques, de fabrication spéciale pour la compétition ou modifié par
des préparateurs pouvant aller jusqu'à 62mm.
36mm ou 48mm??
plusieurs facteurs rentrent en compte :
- La cylindré de votre moteur, car plus elle est importante, plus elle
demandera en quantité de débit, de flux.
- Le régime max, donc la configuration de votre moteur. C'est à dire,
pour quel but : a-til un AAC méchant, des culasses retravaillés et tous
ce qu'il faut pour prendre des tours, ou est-ce un moteur de route pour
une plage de régime d'ulisation quotidienne.
En effet si votre cylindré aspire, dans un temps donné, un nombre X de
métres cubes de mélange à 3000tr/mn, elle en demandera le double à 6000tr
et le triple à 9000tr. Donc le diamétre du corps du carbu va varier en
fonction de la cylindré, mais aussi en fonction du régime moteur de sa
plage d'utilisation.
- Options A, un double corps en position centrale : petit gain de puissance,
mais un gain de couple trés intéressant. Ce type de configuration est
intéressante sur un dayli driver, un bus, ou en offroad.
- Options B, deux doubles corps : gain de puissance, et gain de couple
variable en fonction de votre configuration moteur. Ce type de configuration
est trés intéressante sur un dayli driver, une cox hot street, ou un drag.
Le calcul de la cylindré, vous le connaissez, c'est une donnée. Mais le
calcul du régime maxi c'est à vous de le définir, en fonction de votre
AAC et du travail fait dans vos culasses, mais aussi de la capacité de
vos pièces en mouvement, à pouvoir atteindre ce régime.
Formule pour 2 carbus :
(cette formule n'est pas une science exacte, celà vous aidera à trouver
la voie, ces formules sont tiré du "aircooled vw" de Keith Seume)
1- diamétre du ou des carbu = racine de ((cylindré/4)
x régime max) le tout /40 soit xx mm.
2- Cacul des buses : 4/5 du diamétre du carbu.
Ex :
- un 1915 de route prévu pour être performant à 5000tr, donc un régime
max autour de 6000tr nous donne une taille de corps 42mm (ex : 42DCNF
ou des 40IDF/Dellorto/Solex)
- un 1776 de drag prévu pour aller à 8500tr sera "bien chaussé" avec une
paire de carbu de 48mm (des 48 IDA/IDF ou Dellorto voir des DCNF mais
ils sont trés rares).
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Tout d'abord, il faut connaître comment
fonctionne un carburateur. Sans entrer dans les détails spécifiques
à chaque carbu, voici un rapide rappel, pour les nouveaux et les
redoublants :-)
Votre moteur est un convertisseur d'énergie,
il transforme une explosion en translation (par les pistons), puis en
rotation (via les bielles et le vilebrequin), pour faire tourner (via
une poignée d'engrenages) vos roues. Pour ce faire, il faut générer
une explosion (ou plutôt inflammation, l'explosion : c'est pour
une inflammation instantanée et incontrôlée).
Ils ont essayé plein de choses, mais ce qui nous intéresse
ici, c'est l'essence, le carburant, et l'oxygène, contenu dans
l'air, le comburant. Si on fait brûler de l'essence en jetant une
allumette, la flamme, quoiqu'impressionnante n'est pas très violente.
En mélangeant l'essence et l'air, dans une certaine proportion,
et y ajouter une source de chaleur pour augmenter la vitesse inflammation,
on augmente l’énergie développée. Ce dosage, c'est
au niveau de la mer (là où l'air est le plus dense) 14700
litres d'air pour 1 litre d'essence. On appelle le moment Stœchiométrique.
Le mélange est fait par le
CARBURATEUR (enfin, on y est...). Le problème, c'est que mélanger
correctement 2 liquides, c'est facile, une gamelle et une cuillère,
2 gaz, c'est encore pas trop compliqué, mais un liquide et
un gaz, c'est le bordel ! Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas la même
densité.
Pour regarder notre problème, je vais
le décomposer en 3 phases (plus une, après, vous verrez...).
Il y a 2 phases pas trop compliquées, et une qui l'est un peu plus...
- Les 2 pas trop compliquées : Le régime ralenti(RR)
et le "plein pot"(PP), grand ouvert.
La phase RR : petite dépression, aspirant
l'air gentiment et de façon relativement constante. Il suffit d'apporter
de l'essence, par un petit trou, en quantité suffisante, pour que
ça marche. On réglera le débit d'essence avec un
gicleur de ralenti, et de régler au p'tits oignons ce débit
avec une vis pointeau.
Pour la phase PP, c'est assez identique, la dépression
est là très importante, il faut apporter beaucoup d'essence,
mais le débit est assez constant car la dépression l'est
également.
- Là où ça se complique, c'est la phase intermédiaire.
Pour que le passage entre RR et PP se passe bien, il faut que je maintienne
le mélange optimum, bien que la dépression varie. Hors,
à mon grand malheur, le fait que les 2 corps n'soit pas la même
densité va me pourrir la vie : En effet, imaginons un aspirateur.
Je place l'embout de mon aspirateur à une faible distance
de la surface de mon liquide : j'y mets une faible aspiration : je n'aspire
que de l'air : la seule chose qui va m'empêcher d'aspirer plus d'air,
à dépression constante, c'est le diamètre du tuyau.
J'augmente la dépression, quelques gouttelettes du liquide sont
aspirées en même temps que l'air : Le mélange commence
à se faire. On peut parfaitement imaginer alors qu'en étant
précis, je vais pouvoir faire mon mélange idéal (vous
vous souvenez du nom...), mais si je continue à augmenter la dépression,
je vais aspirer quasiment que du liquide, l'air n'aura plus la place à
passer, et mon mélange sera foireux. Damned, il faut pourtant que
j'arrive à incorporer mon air sinon ça ne marchera pas.
Bingo, en perçant des trous dans l'embout de mon aspirateur, un
peu éloigné de la base, je vais pouvoir réintroduire
(oh oui...) mon air ! et plus j'aurai de dépression, plus il suffira
d'ouvrir des trous ! je viens de trouver le principe d'AUTOMATICITE et
mon embout d'aspirateur est mon tube d'émulsion ! Lorsque j'aurai
atteint ma dépression maxi, je serai alors en régime PP.
Pour découvrir les trous au fur et à mesure, les fabriquants
ont eu l'idée de l'immerger dans le liquide, et en faisant varier
le niveau, pour découvrir ces trous, en fonction de la (dé)pression.
C’est simplement un tube d'émulsion. On peut faire varier très
sensiblement le comportement d'un moteur (trou à l’accélération,
etc, etc) en enrichissant/appauvrissant à bas/haut régime,
en jouant sur le réglage d'automaticité, en changeant le(s)
tube(s) d'émulsion.
Après, on n'est plus dans la généralité,
et chaque carbu à son propre fonctionnement, mais ce sont des détaillent
qui change, du style positionnement des gicleurs, possibilité de
faire aussi varier l'air avec un pointeau, etc, etc.
Reste encore 2 petites choses à voir, et vous saurez presque tout
ce qu'il faut savoir sur le fonctionnement d'un carbu (presque, j'ai malgré
tout quelques secrets...).
1) la 4ème phase : l'enrichissement : Sous
l'effet d'une brutale dépression, le système d'automaticité
ne fonctionnait pas très bien (effet de vague à l'intérieur
du carbu), alors ils ont trouvé la parade avec la pompe de reprise,
petite pompe à membrane ou à piston, qui refile une giclette
d'essence pour compenser le brusque apport d'air.
2) Enfin, le starter (choke), qui limite l'arrivée
d'air, ou augmente l'arrivée d'essence, suivant les carbus, afin
que le moteur prenne sa température (à froid, l'air est
très dense, et l'essence condense aux parois, à chaud, l'air
se dilate et il n'y a plus de condensation).
Sachez tout de même que la qualité du mélange (homogène)
dépends de la qualité du carbu, et de la distance que ce
mélange doit faire avant de s'enflammer. Il y a des carburateurs,
et d'autres n'ont que le nom. De même, il y a pipes & pipes
et côté VW stock, on n'est pas gâté...
Voilà, ne cherchez pas dans vos livres de mécanique
le coup de l'aspirateur, c'est le seul truc simple que j'ai trouvé
pour vous expliquer le principe du tube d'émulsion.
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